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Brève
La Réunion
Les travailleurs ne comptent pas pour du beurre
Rares sont les années où il n’y a pas de ralé-poussé entre planteurs de cannes et usiniers à propos de la campagne sucrière.
Celle-ci qui était prévue de démarrer le 29 juin dans l’est de l’île, démarrera avec une semaine de retard.
La raison de ce report était un désaccord des uns et des autres sur les modalités d’échantillonnage de la canne pour déterminer le taux de sucre.
En effet, de réunion en réunion, syndicats de planteurs et représentants de Tereos ne trouvaient pas d’entente sur les points de perçage des cannes sur les plate-formes. Les premiers estimant que ce que proposait l’usinier leur était défavorable, les seconds considérant que la proposition était « loyale ».
Le protocole de campagne 2020 a finalement été signé le 3 juillet entre les deux parties.
Il y a trois ans, l’opposition entre planteurs et usinier avait abouti à une grève des planteurs de presque 15 jours soutenus par le syndicat CGTR.
Toujours est-il que chacun des deux camps se bat pour défendre ses intérêts respectifs.
Mais la filière canne ne se résume pas aux seuls planteurs et usinier. Les techniciens agricoles, les ouvriers agricoles, les travailleurs d’usine, auraient aussi leur mot à dire et des revendications à poser.
Eux qui conseillent les agriculteurs, qui plantent, qui coupent, qui transportent, qui transforment la canne, bref qui créent les richesses ne voient pas leur salaire augmenter ou si peu...
S’ils veulent voir leurs conditions de vie s’améliorer, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de rentrer en lutte contre leurs exploiteurs.