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Brève
La Réunion
Mort de Fidel Castro
Lorsque qu’en 1959, Fidel Castro et ses partisans renversent Batista, un dictateur brutal, fantoche des Etats-Unis, il ne se revendique pas encore du communisme. Ce n’est qu’après que les dirigeants des Etats-Unis aient rompu avec le nouveau régime cubain qu’il choisit cette référence. Il se tourna alors vers l’URSS pour tenir face aux pressions militaires et au blocus économique que les dirigeants impérialistes imposèrent à Cuba. Et face à son voisin, le géant américain, le leader du monde impérialiste, il a su tenir pendant des décennies.
Cuba, isolé, est certes resté un pays pauvre. Mais il a connu des développements que n’ont pas connus les pays des Caraïbes voisins, avec son système médical ou éducatif par exemple. Mais ni Cuba, ni Castro, pas plus que les dirigeants du bloc de l’Est ou de la Chine n’étaient communistes. Le communisme est la mise en commun des moyens de production aux profits de toute la société ce qui suppose une révolution ouvrière qui ne reste pas isolée, dans un seul pays, petit, et qui plus est, se retrouve coupé de l’économie mondiale.
Il faut reconnaître en Fidel Castro un dirigeant nationaliste conséquent. Mais pas un dirigeant communiste, même s’il en a choisi l’étiquette, en s’alignant sur la caricature qu’en avaient faite Staline et les staliniens, singeant son régime et ses rituels y compris les plus repoussants.
Tel fut son apport, qui ne doit pas masquer ses limites.