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Brève

Coup de colère des salariés du C.E.M de Sainte Suzanne

Lundi 28 septembre, une quarantaine de travailleurs du Centre d'Éducation Motrice de lutte Sainte Suzanne (C.E.M - géré par l'association Saint François d'Assises) se mettait en grève.

Après leur avoir annoncé en juin qu'une demi-douzaine de postes de travail allait être supprimée dans leur structure, la direction du C.E.M décidait de porter ce nombre à onze rendant de ce fait irréalisable le travail auprès des enfants polyhandicapés dont ils ont la charge.

Cette décision brutale faisait suite à toute une série d'attaques contre les conditions de travail de ces salariés. Récemment, la direction du C.E.M avait déjà décidé de réduire le nombre des salariés travaillant à l'internat du Centre. Elle avait aussi supprimé le service « droit de répit » permettant aux parents d'enfants handicapés de prendre du repos les week-ends et pendant les vacances scolaires.

La direction prétendait être obligée de prendre ces mesures parce que son financeur, l'ARS, aurait tardé à lui verser son dû et parce que les « charges salariales étaient trop lourdes » (antienne patronale bien connue !). L'ARS contactée par les grévistes leur a répondu qu'il n'en était rien et qu'elle était à jour de ses versements.

Mardi la grève était reconduite. La direction du C.E.M qui était invisible lundi est revenue à la table des négociations. Elle a refusé de revenir sur les six premières suppressions de postes, mais a accepté de geler les cinq suivantes en attendant qu'un audit ait lieu, dont on connaîtra les conclusions en février 2016.

C'est sur ce résultat que les grévistes du C.E.M ont repris le travail après avoir fait comprendre à leur direction qu'il ne faudrait pas qu'elle pousse le bouchon trop loin et qu'en février leur mouvement pourrait reprendre.

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