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Brève
Des planteurs de cannes en flagrant délit
Lundi 7 octobre, des planteurs de cannes menés par leur syndicat, la CGPER, ont bloqué l'entrée des deux usines sucrières et plusieurs plateformes de réception pour protester contre des contrôles inopinés des autorités dans les champs. Le but de ces contrôles est de débusquer l'emploi de la main d'oeuvre au noir qui est évalué à plus de 80% pendant la campagne sucrière.
C'est bien la première fois depuis des lustres que les autorités daignent faire une descente chez les planteurs de cannes alors que le recours à la main d'œuvre au noir par ces derniers est connu de tous et depuis fort longtemps. Mais tous les prétextes étaient bons pour justifier cet état de fait : « les difficultés de trouver des coupeurs », « les ouvriers ne veulent pas être déclarés », « les planteurs ont toujours travaillé comme ça », etc.
Mais la vrai raison c'est qu'une telle main d'œuvre ne coûte pas cher. Un coupeur de cannes est payé entre 10 et 15 euros la tonne de cannes coupées. Sachant qu'il peut couper en moyenne cinq tonnes par jour, son salaire horaire journalier est en dessous du smic.
Ces salaires sont parmi les seuls à n'avoir presque pas bougé après le passage à l'euro. Inutile de dire que les ouvriers de la canne seraient d'accord pour être déclarés et bien sûr payés au moins au smic !