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Brève
Insécurité sur les chantiers : perdre sa vie à la gagner !
Alors qu'il travaillait dans une fouille à quatre mètres de profondeur dans une tranchée non étayée, Jean-Noël Célestin, un ouvrier du BTP de 44 ans, a trouvé la mort lorsqu'une masse de gravats a glissé sur lui et l'a enseveli. Il laisse derrière lui une compagne et deux enfants.
La responsabilité du patron est directement engagée puisque, comme le dit la loi : « Les fouilles en tranchée de plus de 1,30 mètre de profondeur et d'une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur doivent, lorsque leurs parois sont verticales ou sensiblement verticales, être blindées, étrésillonnées ou étayées ». Ce qui était le cas. Cet accident n'est en aucun cas dû à la fatalité, mais à la recherche permanente du profit du patronat.
Un patronat qui sait qu'il ne risque pas grand-chose devant les tribunaux, puisqu'un autre patron du BTP, déjà condamné deux fois pour infractions aux règles de sécurité, n'a été seulement sanctionné ce 19 avril qu'à une amende de 2 200 €, suite à la chute d'un de ses ouvriers d'un échafaudage dépourvu de garde-corps. Celui-ci finira pourtant sa vie paraplégique...