La mobilité sur les rails

L'entreprise Eiffage travaux publics Réunion, filiale du groupe français du même nom a proposé à six de ses chauffeurs d'engins d'aller travailler provisoirement sur un chantier ferroviaire dans l'Ouest de la France pour la construction de la ligne TGV Bretagne-Pays de Loire.

D'après le directeur d'Eiffage Réunion, sans cette proposition il y aurait sans doute eu des licenciements. Mais dans sa grande bonté l'entreprise a préféré « offrir aux salariés des opportunités d'évolution » et « les former dans un esprit de mobilité »... histoire de les habituer à des dépaysements forcés !

Le groupe Vinci avec l'aide de l'agence d'intérim Axion envisagerait d'en faire autant avec 35 autres travailleurs réunionnais, cette fois pour le chantier de la Ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.

La loi sur la « compétitivité-emploi » n'est pas encore passée que les patrons poussent déjà les travailleurs à s'exiler en faisant du chantage à l'emploi.

Qu'en sera-t-il demain ?