LA VOIX DE LEUR MAÎTRE03/09/20102010Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

LA VOIX DE LEUR MAÎTRE

Georges Tron le secrétaire d'état à la fonction publique était à la Réunion le 23 et 24 août après Luc Chatel le ministre de l'Education nationale et porte parole du gouvernement qui était dans l'île quelques jours plus tôt.

Les deux ministres de Sarkozy sont venus faire leur tour d'illusionnistes.

Ainsi, pour Georges Tron, les suppressions passées et à venir de dizaines de milliers de postes dans la fonction publique, notamment dans l'éducation nationale, ne seraient qu'un simple « ajustement des effectifs aux besoins ». De plus, le « zélé et acharné défenseur de la fonction publique et des fonctionnaires » comme il se qualifie lui-même, défend avec zèle des mesures mesquines comme la suppression de la possibilité pour les femmes ayant eu trois enfants de partir au bout de 15 ans de cotisation. Sans parler de l'augmentation de la durée de cotisation des fonctionnaires.

Faut-il rappeler aussi les coupes claires dans le budget des hôpitaux et la fermeture en France de nombreux établissements ?

Tout au plus a-t-il parlé en termes vagues d'un plan de titularisation des employés précaires de la Fonction publique. Aussi peut-on se demander combien de temps encore les dizaines de milliers d'employés communaux de l'île devront-ils patienter avant d'être titularisés ? Le seront-ils tous d'ailleurs un jour ?

Quant à Luc Chatel, sa « réforme du lycée » ne vise rien d'autre qu'à faire des économies de budget et de postes dans l'Education nationale.

Face à l'échec scolaire qui se caractérise à la Réunion par près de 120 000 illettrés, le ministre propose de ...nommer un « chargé de mission pour l'illettrisme » dans chaque rectorat, l'apprentissage du créole à l'école ou « l'accompagnement éducatif » qui consiste en un soutien scolaire ou à la pratique d'activités culturelles ou sportives de deux heures en fin de journée mais sans moyens supplémentaires, c'est-à-dire sans plus d'enseignants et de personnel encadrant.

On ne peut pas plus clairement se moquer des intérêts généraux des classes populaires.

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