Brève
Renault Sandouville (Le Havre)
Non à l’augmentation des cadences !
Du PDG de Renault Luca de Meo qui annonce qu’il va falloir « aller plus loin que prévu dans l'effort de réduction des coûts », au nouveau directeur de l’usine qui dit qu’il faut les « rationaliser », le discours est le même : faire la chasse au moindre temps mort pour fabriquer du profit sur le dos des ouvriers.
Lorsqu’en 2014 le modèle III du Trafic (l’utilitaire de Renault) a démarré, la cadence était de 30 véhicules par heure. La direction avouait le mois dernier que la cadence était désormais de 40 véhicules de l’heure. Mais c’est en-dessous de la réalité.
La réalité, c’est 47 véhicules de l’heure et ces jours derniers une augmentation imposée de 3/100ème en plus. C’est-à-dire qu’en fait les ouvriers vont être proches des 50 véhicules de l’heure.
Depuis 2014, cela ferait donc une augmentation de la production horaire de 66 % alors que dans le même temps, les effectifs ont diminué sur les chaînes. Et bien sûr, côté salaire, ce n’est pas la même chanson…
Un ouvrier faisait remarquer que ces Trafic produits à ce rythme infernal sont « signés avec notre sueur, nos genoux et 90% de nos articulations en vrac, nos épaules soumises à des coups de visseuses surpuissantes, et la répétition de tous ces mouvements pendant 8 heures, comme le fait d’être debout toute la journée, sans possibilité de changer de poste ». Les masques sont étouffants mais les travailleurs ne peuvent se protéger de l’épidémie car ils sont souvent très près les uns des autres.
C’est la soif de profit qui explique de tels procédés. Alors les travailleurs n’ont pas à se ruiner la santé pour les dividendes des actionnaires !