Sénalia, comment faire de l'or avec du blé

Le port de Rouen est le premier port exportateur de céréales de l’Europe de l’Ouest. La guerre en Ukraine a été un accélérateur de profits pour l’entreprise privée Sénalia, qui y stocke, conditionne ou transporte un quart des 17 millions de tonnes de blé exportées du pays. Son activité globale a augmenté de 35 % en un an. Elle a réalisé 8 millions d’euros d’excédent brut, soit un quart de son chiffre d’affaires. Elle a en effet récupéré des parts de marché de l’Ukraine, en vendant plus à l’Algérie ou au Maroc, mais aussi à de nouveaux « clients » comme le Yémen ou le Pakistan.

Il y a quatre ans, la structure publique d’Haropa Port – fusion des ports du Havre, de Rouen et de Gennevilliers, près de Paris – a fourni neuf millions d’euros à ce groupe pour « l’aider » à s’équiper de trois nouveaux portiques de chargement et à creuser les accès du port pour accueillir de plus grands bateaux.

C’est ainsi que des capitalistes s’engraissent de la misère et de la guerre avec la complicité de l’Etat.