Caisse d'allocations familiales en lutte : allocataires et techniciens, même combat

Mardi 22 novembre, il y avait du monde en début d’après-midi sur le parvis de la CAF de la Gironde à Bordeaux-Nord. Des employés de la CAF, soutenus par des salariés d’entreprises proches, ainsi que par des représentants d’usagers, étaient là pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, la régression de leur mission de service public et pour réclamer une augmentation d’environ 100 € brut de leurs salaires, sans revalorisation depuis sept ans. Ce même jour, un appel avait été lancé pour que ce mouvement de ras-le-bol, parti de Bordeaux, s’étende à toutes les CAF du pays.

La situation des CAF devient dramatique. La charge de travail est en constante augmentation (nombre d’allocataires, tâches nouvelles telles que la Prime d’Activité,…), l’évolution incessante de la législation complexifie les dossiers, mais l’unique priorité des pouvoirs publics est de réduire sans fin les coûts de gestion et les effectifs. C’est ce que dénoncent les employés s’adressant aux allocataires, « car ils savent que des allocations versées en retard, voire non versées ont des conséquences dramatiques pour les familles les plaçant dans la plus grande détresse ».

Au nom du « tout numérique », on voudrait qu’il n’y ait plus de contact entre usager et agent CAF. Il est à souhaiter, au contraire, que se fasse l’unité des allocataires et salariés des CAF contre ce sabotage organisé des droits sociaux.