A l'avant garde dans le domaine de l'exploitation

Une enquête du journal Le Populaire sur les conditions de travail des saisonniers effectuant le ramassage des pommes, montre que, dans ce secteur, un certain nombre de patrons n'ont pas attendu la mise à mort du code du travail pour faire travailler les salariés dans des conditions dignes du début du capitalisme. Pas de WC, pas de point d'eau pour se laver, pas de local pour manger à l'abri, interdiction de s'abriter pendant un orage ou pour changer de vêtements après des heures de travail sous la pluie, parfois aucun hébergement n'est fourni aux saisonniers qui viennent de loin et ils doivent camper par tous les temps dans les vergers ! Des journées de travail harassantes pour 9,76€ de l'heure et moins lorsque les heures sup passent à la trappe ce qui n'est pas rare ! Si en plus la situation géographique du verger ne permet pas aux travailleurs d'emprunter les cars mis à disposition depuis Limoges, il faut retirer les frais de transport. Pas étonnant que de plus en plus d'étudiants ou de travailleurs n'ayant pas le couteau sous la gorge désertent les pommeraies. Les pommiculteurs embauchent de plus en plus de précaires parmi les précaires qui n'ont que le choix d'accepter leurs conditions s'ils veulent avoir de quoi tout juste manger et se loger.