Labinal - Villemur-sur-Tarn (banlieue toulousaine) : Accepter la logique patronale ? Pas d’accord !27/03/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Labinal - Villemur-sur-Tarn (banlieue toulousaine)

Accepter la logique patronale ? Pas d’accord !

Dans cette entreprise de câblage aéronautique (groupe Safran) de 500 salariés, qui travaille notamment pour Airbus, la direction a décidé la réouverture de l’usine en assurant les salariés que les conditions de sécurité seraient scrupuleusement respectées : nettoyage des outils et des postes, distances de sécurité, deux équipes, etc. Et avec l'aide et le soutien de plusieurs syndicats qui ont décidé d’accompagner la volonté patronale, tous les jours les salariés sont invités à donner leur avis sur « les conditions sanitaires » : bonnes, moyennes, mauvaises. L’enquête du 26 mars (sur 8 réponses !) donne 50% de « mauvaises ».

En fait la seule question qui se pose ce n’est pas celle de la qualité des conditions sanitaires mises en œuvre par le patron, mais plutôt : « pourquoi maintenir le travail de câblage alors que les personnels de santé nous supplient de rester confinés ? » ; ou « pourquoi utiliser masques, gels, tenues spéciales, pour faire du câblage, alors que ce type de matériel manque dans les hôpitaux, les Ephad, les supermarchés, qui eux sont vitaux pour la société ».

En réalité ce que le patron veut faire admettre en mettant en discussion les « conditions sanitaires » du travail, c’est le préalable qui ne souffre pas de discussion : « il faut venir travailler ».

Et pourquoi ? Pour garder les marchés, pour rester bien placé face à la concurrence après l’épidémie, en un mot ce sont les profits de Labinal-Safran qui priment sur tout le reste.

La meilleure des conditions sanitaires c’est de ne pas venir au travail. Point ! Labinal-Safran a les moyens de payer 100% du salaire à tous : aux actionnaires de puiser dans leurs coffres-forts bien remplis. Il paraît qu’on est en guerre ; alors que les planqués capitalistes de l’arrière arrêtent d’envoyer au front du travail les travailleurs, pour préserver leurs profits futurs.

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