Brève
Toulouse
AIRBUS : Travailleurs et actionnaires ne sont pas dans le même bateau !
Les résultats financiers de 2020 ont été publiés par le groupe Airbus, le 18 février : 1,1 milliards de pertes, mais 4,3 milliards de trésorerie, et… 1 milliard d’euros provisionnés pour réaliser le plan de suppressions d’emplois qui concerne 15 000 salariés dont 5 000 en France.
Le PDG, Guillaume Faury déclare : « Les résultats de 2020 démontrent la résilience d’Airbus dans la crise la plus difficile qui frappe l’industrie aérospatiale » !
En réalité, en matière de « résilience », avant tout ce sont les travailleurs qui trinquent, comme les milliers d’intérimaires et de travailleurs sous-traitants qui ont vu leur contrat arrêté.
A Toulouse, officiellement, il n’y aurait pas de licenciement « sec ». Mais combien de départs ont été imposés par les pressions des hiérarchies ou simplement par le dégoût de travailler dans une usine où les conditions de travail et les salaires se dégradent de plus en plus ? Et puis, avec l’intensification du travail, combien d’embauches en moins pour les jeunes ? Sans compter que pour tous ceux qui restent, les salaires sont bloqués au moins jusqu’en juin 2021 et les conditions de travail se dégradent dangereusement.
Face aux comptes en trompe l’œil et aux discours mensongers, et pour ne pas faire les frais de la crise, les travailleurs doivent imposer la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire.