Aéroport Toulouse Blagnac : Comme partout c’est le profit-virus qui fait la loi25/03/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Aéroport Toulouse Blagnac

Comme partout c’est le profit-virus qui fait la loi

La société qui gère l’aéroport, Aéroport Toulouse Blagnac, est détenue à 49 % par Eiffage (qui vient de racheter ses parts à un consortium chinois) et à 50,1% par la CCI, Toulouse Métropole, la région, le département et par l'État. Au total, plusieurs milliers de travailleurs sont employés par ATB, les compagnies aériennes et les dizaines d’entreprises sous-traitantes (sûreté, assistance, bagagistes, pompiers, nettoyage, etc...)

Comme dans tous les aéroports du pays, le trafic est considérablement réduit. En plus du chômage partiel, la direction d’ATB cherche à imposer une semaine de RTT fin mars-début avril. Quant aux intérimaires, CDD et contrats pro, largement employés par les entreprises sous-traitantes, ce sont les premières victimes.

Air France appelle l’État à son secours. Et les dernières déclarations du ministre de l’économie montrent que le gouvernement s’apprête à satisfaire la compagnie. Quand les affaires vont bien, l’État arrose de cadeaux le patronat et quand les affaires vont mal, l’État vient au secours des actionnaires. Par contre, beaucoup de compagnies aériennes et de sociétés de l’aéroport, n’hésitent pas à demander aux agents de prendre sur leurs congés. Les sacrifices c’est pour les soldats du front, pas pour les décideurs, planqués à l’arrière.

Par exemple, les agents de sûreté d’ICTS et de Seris sont directement au contact du personnel pour les premiers et des passagers pour les seconds. La seule mesure de sécurité qui leur est demandé est de contrôler en se plaçant derrière les personnes. Pour se protéger, ils ont leurs gants habituels mais pas de masques et pour beaucoup, même pas de gel. Comme le dit un salarié « Si une personne transporte une arme ils peuvent le voir, si c’est le virus, il peut passer tranquille ! ».

Les agents de nettoyage d’Onet et d’Arcade, eux, sont en première ligne dans le combat contre ce virus qui, comme on nous le dit, peut se déposer partout. Pourtant, ils utilisent toujours les mêmes produits, n’ont que leurs gants de travail et n’ont eux non plus pas de masque pour se protéger. Et leurs patrons leur disent sans honte… qu’ils n’en ont pas besoin.

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