Brève
Toulouse
De l’amiante à l’école Falcucci
Début avril, enseignants, personnels municipaux et parents d’élèves de l’école élémentaire Clément Falcucci à Toulouse ont été informés de la présence d’amiante dans le remblai de la cour de récréation, livré peu de temps auparavant.
Ce n’est que grâce à l’INRA, qui a procédé au prélèvement et à l’analyse d’échantillons, que la contamination a été mise à jour. L’école a fermé quelques jours pour que le remblai soit bâché, avant d’être évacué pendant les congés scolaires. Après analyse, les locaux scolaires ne semblent pas avoir été contaminés.
La mairie a porté plainte contre l’entreprise ayant livré les matériaux incriminés. Celle-ci se retourne maintenant contre son fournisseur qui affirme que ceux-ci proviennent d’un chantier de démolition ayant obtenu les certificats de conformité nécessaires et notamment celui concernant l’absence d’amiante.
C’est vraiment scandaleux de constater avec quelle facilité les entreprises du bâtiment peuvent continuer à traiter le problème de l’amiante, alors qu’on connaît parfaitement sa dangerosité depuis longtemps : 10 à 20 % des cancers du poumon et 85 % des mésothéliomes lui sont imputables. En France, l’utilisation de ce matériau est normalement règlementée depuis 42 ans et totalement interdite depuis 22 ans !
Alors, oui, on peut comprendre les craintes comme les doutes des parents et des enseignants sur la fiabilité des informations fournies lors de la réunion organisée par la mairie, et leur volonté de ne pas en rester là.