Brève
Toulouse
Jean-François, ton combat continue
Nous informons d’une bien triste nouvelle : le décès de notre camarade Jean-François Grelier, survenu jeudi 10 novembre après quatre ans de lutte contre la maladie. Si Jean-François a perdu ce dernier combat, il en a mené bien d’autres et gagné certains.
Jean-François a rejoint Lutte Ouvrière dans les années 1970. Dans toutes les actions militantes où il s’est investi, il a mis sa générosité, son opiniâtreté, sa gentillesse, son humanité, sa culture au service du combat et des idées communistes qui furent siennes toute sa vie.
Que ce soit dans son milieu professionnel en tant que formateur IUFM, que ce soit parmi les habitants de la Cité du Parc où il habitait, il a toujours réussi à entraîner beaucoup de ceux qui le côtoyaient. Il avait cette qualité de savoir transmettre son enthousiasme, sa révolte contre les injustices, contre le racisme, contre tout ce qui peut diviser le monde des exploités. Dans son sillage ou à ses côtés, se sont retrouvés beaucoup de démunis, révoltés par les aberrations et le bureaucratisme inhumain d’institutions qui les écrasent et contre lesquels ils ne peuvent se défendre que collectivement. C’est toutes ces qualités qu’avait notre camarade Jean-François. Elles seront, elles devront être portées par bien d’autres auxquels il n’a eu de cesse de transmettre les valeurs qui structuraient sa vie.
Après l’explosion de l’usine AZF, il s’est fait le porte-parole opiniâtre des sans-fenêtres, des sinistrés, et aussi des salariés qui refusaient l’union sacrée derrière Total. Quinze ans après l’explosion, le 27 septembre dernier encore, il était avec ses camarades de l’Association des sinistrés du 21 septembre au pied de la Tour Total à la Défense à Paris.
Nous venons de perdre un ami, un camarade, un communiste. Son combat continue.
Un hommage lui sera rendu lors des obsèques le jeudi 17 novembre à 9h30 au centre funéraire municipal (2 rue de l’abbé Jules Lemire) à Toulouse, ainsi qu’à 12h au crématorium de Cornebarrieu.