Brève
Toulouse
Le mal-logement fait des ravages
Mardi 4 février, un incendie s'est déclaré dans le plus grand squat de Toulouse, avenue de Muret. Dans cet ancien immeuble EDF, plus de 500 personnes, en majorité des étrangers venus d'Afrique, d'Albanie, d’Afghanistan, avaient trouvé un abri, dans des conditions déplorables, et sous la menace constante d'une expulsion. Après l’incendie, un peu plus de 200 personnes ont été relogées provisoirement dans des gymnases, mais la grande majorité se retrouve à la rue. Certains ont tout perdu et les autres n'ont pu récupérer que quelques-unes de leurs affaires personnelles.
Sur ce site même, certains vont faire des affaires : le promoteur Kauffman et Broad va construire 385 logements de "standing", qui fleurissent déjà dans la ville. Mais pour les pauvres, ce sont les tentes Quechuas ou des cabanes sur les berges de la Garonne et … le décret municipal "anti-bivouac".
Alors qu'à Toulouse 4500 personnes n'ont pas de logement stable, les logements vides ne manquent pas : d'après le DAL 31, il y en aurait 23 000 mais aussi 240 000 m2 de bureaux vides.