Les Pains « Cottes » : 98 emplois menacés

Le département des Pyrénées-Orientales compte très peu d’industries, la principale et presque unique industrie étant l’agroalimentaire. Eh bien, même ce secteur s’apprête à produire… un nouveau bataillon de chômeurs. Spécialisée dans la fabrication de pains congelés, la société Vandemoortele a décidé de fermer son usine de production de Saint-Estève (à côté de Perpignan), entreprise plus connue localement sous son ancien nom : les usines Cottes, rachetées par le groupe belge en 2004. Les 98 travailleurs s’attendent donc à perdre leur emploi, et dans le meilleur des cas à se voir proposer un reclassement… en Ariège ou dans le Rhône.

Avec 4700 salariés dans 12 pays d’Europe et 1,27 milliard de chiffre d’affaire, le groupe Vandemoortele n’est pas une PME en difficulté. Cette décision est le résultat d’un pur calcul de rentabilité. 

Consultée au sujet de ce nouveau coup dur contre le monde du travail, la préfecture se dit « mobilisée » et sera « attentive à la qualité des mesures de reclassement et de revitalisation » qui constitueront le mal nommé « plan de sauvegarde ». Si les travailleurs de Cottes ne veulent pas tout perdre, ils ont donc intérêt à plus compter sur eux-mêmes que sur la protection des services de l’état contre l’avidité des capitalistes.