Brève
Toulouse
L’Etat et Esso ne se souviennent que des profits
Un dépôt de carburants ESSO (nom en Europe d’EXXONMOBIL, n°1 mondial du secteur pétrolier) de 38 000 m3 est situé depuis 1963 dans un des quartiers nord de Toulouse. Le site est classé « SEVESO seuil haut », car les risques d’incendie et d’explosion sont manifestes. Cela fait des années que les associations d’habitants du quartier ont dénoncé l’implantation dans un quartier en plein développement de cette bombe à retardement et en demandent le déménagement hors de la ville. Mairie de Toulouse, Métropole et Conseil Départemental se sont également prononcés dans ce sens.
A Toulouse, il est en effet difficile de faire oublier l’explosion le 21 septembre 2001 de l’usine AZF, appartenant au groupe Total qui a fait 31 morts et plus de 2500 blessés dans plusieurs quartiers du sud de la ville, alors que sa dangerosité était dénoncée de longue date, en premier lieu par les travailleurs de l’usine eux-mêmes.
Au nom de l’Etat, la préfecture s’oppose, tout comme ESSO, à ce déménagement en mettant en avant son coût, estimé par ESSO à 60 millions d’Euros ». 60 millions, c’est une goutte dans l’océan des quelque 33 milliards de bénéfice d’Exxonmobil et de son chiffre d’affaires équivalent au PIB de l’Autriche.
Pour l’Etat, les intérêts des grands groupes capitalistes comptent plus que la vie des habitants. ESSO peut et doit payer son déménagement !