Brève
Toulouse
Manifestons le 19 mars !
Dans le contexte actuel de violences policières, le récent renouvellement de l’appel à projets gouvernemental visant à « rétablir un rapport de confiance réciproque entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers et des zones de sécurité prioritaires » apparaît comme une injure faite aux victimes et plus généralement aux habitants de ces quartiers populaires. Comment peut-on oser appeler la population à se réconcilier avec des forces de l’ordre dont les mains sont de plus en plus libres, y compris de tuer ou de violer ?
Cet « appel à projet » est en effet destiné à financer des actions d’associations ou de collectivités locales sur les crédits du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) et de la Politique de la Ville. Historiquement, ces crédits, distincts, avaient d’abord été alloués à des actions de réinsertion par exemple, telles que la présence d’écrivains publics en établissements pénitentiaires. Mais, depuis quelques années, ces actions en avaient été privées au bénéfice quasi-exclusif du financement de la mise en place de la vidéosurveillance dans les communes. Peu à peu, le soutien de l’Etat est ainsi passé des actions sociales au « flicage », en attribuant les financements des premières au second. Rien d’étonnant donc à ce que ce même Etat vienne juste d’équiper ses agents de caméras-piétons pour enregistrer les contrôles d’identité : bien loin de protéger les interpellés des exactions policières, comme le Gouvernement a tenté de le faire croire aux associations reçues suite à l’affaire Théo, ces caméras leur permettront de se protéger encore mieux d’éventuelles poursuites.
La population a toutes les raisons de s’inquiéter de cette présence accrue d’une police qui n’est là au fond que pour défendre la société d’exploitation contre les pauvres.
Lutte Ouvrière s’associe à la manifestation du 19 mars à Toulouse, 11h Palais de justice !