Brève
Hôpital de Saint Girons (CHAC) - Ariège
Pendant la crise sanitaire, les attaques continuent.
Pour réaliser des économies de personnel, les directions successives de l’hôpital avaient décidé de dénoncer l’accord local des 35h qui permettait au agents de récupérer sous forme de RTT le temps de travail au-delà de 35h. Et contre cette attaque, pendant plusieurs mois, le personnel hospitalier, à l’appel de la CGT, a réagi par des débrayages, des rassemblements, des interpellations de la direction ou de l’ARS.
Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, alors que des patients malades du coronavirus sont soignés dans l’établissement, la direction du CHAC compte appliquer son plan de réorganisation du temps de travail. Pourtant, le président de la république a déclaré le 16 mars : « J’ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues ». Quant au ministre de la santé, il a déclaré le 8 avril: « jusqu’à nouvel ordre la totalité des plans hospitaliers sont évidemment suspendus….. ».
Malgré cela, les grilles informatiques de gestion du temps de travail ont été changées. En particulier la pause méridienne est décomptée du temps de travail : cela se traduit par exemple pour un agent qui travaille 12h, de n’avoir plus que 11h30 de temps de travail pris en compte. Sur une semaine les agents perdent 2h30 ce qui se traduit par des RTT en moins. De plus, comment quitter le service pour prendre effectivement cette pause, comment ignorer les sonnettes des patients, alors que les effectifs sont insuffisants ? Il faut beaucoup de cynisme à la direction, pour estimer que c’est possible. Elle espère sans doute que la crise sanitaire fera taire les travailleurs de l’hôpital, qui veulent bien être considérés comme des « héros », mais pas être pris pour des « sacrifiés ».