Un futur hôpital pour la rentabilité, pas pour la santé

Projet à 953 millions d’euros dont 225 millions subventionnés par l’Etat, le futur CHU de Nantes fait la part belle à l’ambulatoire. 349 lits vont disparaître, car selon les porte-paroles du nouvel hôpital, il ne faut plus raisonner en terme de lits mais de flux ; comprenne qui pourra… Dans une région où la croissance démographique est de 10 % par an, cette suppression de lits est criminelle. On a malheureusement pu constater le 12 mars ce que provoque une gestion à « flux tendu » dans un Hôpital en carence de lits et de personnel : une dame âgée de 60 ans a été retrouvée morte aux urgences de Rennes.

D'après la CGT, à Nantes, la réduction drastique du nombre de lits s’accompagne de la suppression de 800 emplois à temps pleins et à temps partiels afin de réaliser une économie substantielle sur l’enveloppe salariale dans le cadre d'une conception libérale de l’Hopital et du service de santé public : la santé du patient, ne serait plus vraiment prioritaire et l’impératif de rentabilité d’hôpitaux gérés comme des entreprises s'y substituerait. Ces économies sont criminelles.