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Brève
Somme
Sucrerie Saint-Louis – Eppeville : la fermeture, une note salée que les travailleurs n’ont aucune raison de payer

La direction de Saint-Louis Sucre, le plus gros producteur de sucre européen, vient d’annoncer la fermeture de deux sucreries, une à Cagny dans le Calvados et la seconde à Eppeville dans la Somme ainsi qu’une vaste réorganisation se traduisant par des licenciements sur les autres sites.
Pour la petite ville d’Éppeville, l’annonce de la fermeture est une véritable catastrophe sociale.
La sucrerie d’Eppeville compte 132 permanents et de nombreux saisonniers viennent y travailler tous les ans, alternant périodes de chômage et travaux de saison à la sucrerie.
Il faut y ajouter les travailleurs des entreprises extérieures et les routiers qui alimentent en betteraves la sucrerie ainsi bien sûr que les planteurs de betteraves.
Depuis la fin des limitations de production en Europe, les trusts du sucre ont augmenté leur production, y compris en demandant aux agriculteurs d’augmenter les récoltes.
Chacun de ces trusts savait très bien que les cours du sucre allaient chuter mais chacun d’entre eux espérait tout de même tirer profit de la suppression des limitations en vendant de plus grandes quantités au détriment de leurs concurrents.
C’est le raisonnement classique des capitalistes et aujourd’hui, de façon tout aussi classique, Saint-Louis présente la note aux salariés et aux planteurs.
Cette annonce provoque la colère d’autant plus qu’elle est faite à un moment où le gouvernement se vante de la baisse des chiffres du chômage.
Les travailleurs n’ont pas à payer le prix de la guerre concurrentielle que se mènent les trusts du sucre avec leur peau.