Brève
Aisne
Volkswagen – Villers-Cotterêts : débrayages sur le site
La presque totalité des 130 salariés de B2S, prestataire de Volkswagen sur le site, ont fait grève les 23 et 30 mars lors de la renégociation du contrat entre leur patron et Volkswagen.
Le secteur relations-clients va désormais être scindé en trois, la partie principale revenant à Webhelp, groupe qui a doublé ses bénéfices l'an dernier, atteignant 1,2 milliard d'euros.
Les grévistes demandaient notamment une prime de 1500 euros à B2S, ce qu'ils considéraient comme un dû après avoir travaillé 5 ans pour ce groupe. Lors de la prise du secteur relations-clients par B2S en 2012, les travailleurs avaient obtenu une prime d'environ 3000 euros au bout de 4 jours de grève. Ces revendications sont d'autant plus légitimes que ces salariés qui travaillent sur le site de Volkswagen ne disposent pas des mêmes conditions que leurs collègues salariés directement par Volkswagen.
Webhelp a repris officiellement les activités de prestataire depuis le 3 avril et il n'a fallu que quelques jours pour constater la dégradation des conditions de travail. Il n'y a plus de séparation entre les bureaux, il faut travailler quasiment coude à coude et les bureaux sont faits de telle sorte que seul le clavier y tient, sans qu’il soit possible que poser les coudes !
Si Webhelp voulait prévenir les salariés de son intention d'augmenter encore les cadences, elle ne s'y prendrait pas autrement.
A chaque renégociation, les conditions s’aggravent car le groupe richissime Volkswagen en demande toujours plus à ses prestataires qui répercutent cela sur les salariés en aggravant les conditions de travail. Les marchandages de Volkswagen et de ses prestataires, dont les travailleurs ne sont même pas informés se traduisent par une augmentation de l’exploitation pour permettre à Volkswagen à ses prestataires de continuer à faire du profit.
Même s’ils n’ont pas obtenu satisfaction sur la prime, les travailleurs ont raison de se mobiliser et de contester cette politique.