Brève
Somme
Whirlpool – Amiens : débrayages et blocage de l'usine

Depuis une dizaine de jours (lundi 24 avril), les ouvriers se relaient pour débrayer une heure ou deux par jour.
Ils tiennent ainsi à plusieurs dizaines un piquet devant l'usine et bloquent la sortie des produits encore assemblés, ainsi que l'entrée des matières premières nécessaires à la production.
Ce que les ouvriers exigent, en plus du maintien des emplois au travers d'un repreneur sérieux, c'est une prime extra-légale importante pour leur permettre de faire face à un avenir plus qu'incertain dans une région où les usines ferment les unes après les autres.
Ils savent que les actionnaires de la multinationales ont engrangé de plantureux profits et qu'ils ont, selon les syndicats, perçus 40 millions d'aides de l'état au titre du CICE. Le seul salaire du grand PDG du groupe, Jeff Fetting, treize millions d'euros l'an, suffirait à lui seul à maintenir les salaires et l'emploi de plus de cinq cents salariés (embauchés, intérimaires et sous-traitants).
Non décidément, l'ennemi des ouvriers français de Whirlpool ce ne sont pas les travailleurs polonais payé 400 euros, ni les ukrainiens encore plus pauvres qui viennent trouver du travail dans l'usine polonaise, mais ce sont les gros actionnaires capitalistes jamais rassasiés par les profits.