Ce que vaut la promesse des patrons...

Les 241 travailleurs de cette usine, située près de Poitiers, appartenant à la multinationale nord-américaine du même nom et où sont fabriqués des pistons pour l'industrie automobile, ont appris la fermeture programmée de ce site pour la fin 2014.

Après avoir connu des années de blocage des salaires, des suppressions d'emplois en cascade, les ouvriers avaient fait l'objet d'un chantage, en 2011, de la part des patrons. À l'époque, ceux-ci avaient organisé un référendum dans les ateliers pour obtenir la perte de jours de RTT, l'allongement du temps de travail, etc., sous peine de fermeture de l'usine d'ici quatre ans. Cet ultimatum de la direction fut accepté par les syndicats. Trois années après, donc, les patrons s'essuient les pieds sur leur promesse et liquident le site.

La direction, pour expliquer sa décision, met en avant une prétendue baisse de la demande de pistons due à la stagnation du marché automobile. Aucune justification n'est recevable par des ouvriers qui vont être poussés vers le chômage ou la précarité. Les profits accumulés par les actionnaires, leur fortune personnelle devraient être saisis pour maintenir les postes de travail !