Pour une vraie répartition du travail !

Depuis l'été dernier, suite à la baisse des commandes pour les forages pétroliers, la moitié des travailleurs d'ArcelorMittal est au chômage quasi-permament. La DIRRECTE vient de prolonger l'autorisation de recourir au dispositif d'activité partielle. Pour les travailleurs, cela signifie une perte de 2 à 300 € par mois. Pour Arcelor, c'est tout bénéfice puisque l’État paie les salaires et assume à sa place les aléas de la production.

Sous la pression très modérée de la DIRRECTE, Arcelor a instauré une sorte de répartition du travail... à la sauce patronale. Des ouvriers ont été « prêtés » à Nexans ou Renault Trucks ou à d'autres usines du groupe. Si certains travailleurs y trouvent leur compte évitant ainsi une perte financière, peu sont volontaires pour un exil loin de leur famille.

C'est à Arcelor de payer l'intégralité des salaires même s'il n'y a du travail qu'un jour par semaine pour chacun et sans imposer à quiconque d'aller travailler à des centaines de kilomètres. Pour financer une telle mesure, il suffit de piocher dans les bénéfices actuels ou passés du groupe ou dans l'immense fortune personnelle de Lakshmi Mittal son propriétaire.