Brève
Toulouse
AZF : TOTAL doit être condamné
Le procès en appel de la catastrophe d'AZF vient de s'ouvrir. Il y a dix ans, l'explosion avait fait 31 morts, 2500 blessés et 27 000 logements sinistrés dans les quartiers populaires de Toulouse. Au premier procès en 2009, la justice, bien clémente pour le groupe Total, avait relaxé le directeur de l'usine et la société Grande Paroisse - AZF, ainsi que Total. "Au bénéfice du doute" avait déclaré le Tribunal, alors que le procès avait mis en évidence les manœuvres et obstructions de la Commission d'Enquête Interne constituée par Total, ainsi que les "défaillances organisationnelles" et les "dérives", notamment dans la gestion des déchets et le recours à de nombreuses entreprises sous-traitantes non formées.
Une partie des victimes continue de réclamer la présence dans le box des prévenus du groupe Total et de son PDG de l'époque. Les dirigeants de ce groupe espèrent eux que la nouvelle bataille d'experts qui s'annonce entre ceux qui dénoncent une catastrophe industrielle et ceux qui cherchent une cause extérieure à l'explosion leur sera à nouveau favorable.
Mais refuser de condamner les dirigeants de Total revient à admettre que les groupes capitalistes ont tous les droits, même celui de sacrifier la sécurité au risque de dévaster toute une ville.