Continental : le patron a dû lâcher du lest

Dans les trois usines de Continental en Midi-Pyrénées les travailleurs ont perturbé le train-train des négociations annuelles obligatoires (NAO).

La direction a proposé 1,1 % d'augmentation au total, alors que le groupe vient de déclarer 3,7 milliards de bénéfice brut en 2013 et que les usines de Midi-Pyrénées s'apprêtent à en déclarer au moins 70 millions. Elle a aussi décidé que les travailleurs n'auraient pas plus droit au « talon », cette augmentation plancher faisant que les plus bas salaires ont au moins ce minimum. Et enfin, le sous-effectif commence à peser sérieusement sur tous.

Une pétition réclamant des augmentations avec talon « à la hauteur des résultats » et des embauches a rassemblé 1150 signatures sur les trois usines. Des débrayages de 2h par jour et par équipe ont eu lieu à l'usine de Foix du lundi 24 au jeudi 27 février, rejoints par ceux de Boussens et Toulouse mercredi 26 et jeudi 27.

Finalement la direction a annoncé le retour du talon à 45 euros, et 2,1 % d'augmentation au total, au lieu de 1,1 % du départ. À Foix comme à Toulouse, la satisfaction d'avoir fait reculer la direction était nette. Chacun l'a bien compris : il faut que les travailleurs interviennent avec leurs propres moyens. C'est alors qu'ils peuvent se faire entendre.