Brève
Toulouse
L'envers du décor
A la Reynerie, quartier populaire de Toulouse, le maire, flanqué du recteur et de l'Inspecteur d'Académie, est venu le jour de la rentrée des classes, inaugurer une école neuve, dont les travaux ont bien failli ne pas être achevés à temps.
Cela faisait pourtant 10 ans que les parents et les enseignants de l'école Didier Daurat, hâtivement rebaptisée « Jean Gilles » attendaient ces travaux.
Cependant, derrière la nouveauté du nom et des locaux se cache une réalité bien amère : cour de récréation trop petite, pas d'espace pour l'éducation physique et sportive, et une bonne partie du déménagement qui a dû se faire, dans l'urgence, par les enseignants eux-mêmes.
De plus les locaux sont déjà saturés par l'accueil des élèves d'une école maternelle voisine, elle-même en piteux état.
Alors, tout ce beau monde peut venir parader devant les caméras, ils ne pourront pas faire oublier la réalité que les enseignants en colère décrivent dans un communiqué distribués aux journalistes présents : « suppressions de postes, classes de plus en plus chargées, RASED sinistrés, formation des enseignants sacrifiée, éducation prioritaire démantelée, scolarisation des 2 ans en chute libre... ».
A Toulouse comme ailleurs, plus d'élèves et moins de profs ! La satisfaction médiatique des dirigeants n'arrive pas à cacher la dégradation continue des conditions de scolarisation.