Brève
Tarbes-Ibos (65)
La démocratie, c'est pas au Leclerc
Le 19 mars, journée de grève nationale, pour la première fois au magasin Leclerc d'Ibos(600 salariés), 50 personnes ont fait grève et ont participé à la manifestation à Tarbes (30000 personnes selon les organisateurs).
Certains ont même eu l'idée d'une banderole basée sur la pub maison: "Leclerc, les prix les plus bas", mais en barrant le mot "prix" pour le remplacer par "salaires". Une photo de la banderole était en première page du journal local.
Le lendemain, la patronne et les chefs convoquaient les manifestants un par un pour leur faire la morale: " ils salissaient l'image de Leclerc, ils n'avaient qu'à aller voir à LIDL".
Mais ça ne s'est pas arrêté là. La direction a réuni en "conclave" ses chefs et les délégués maison avec engagement écrit de ne rien dire de cette réunion. Il en est sorti trois noms de ceux qui étaient considérés comme meneurs. Ils sont convoqués vendredi 22 mai pour un entretien préalable en vue d'un licenciement économique.
C'est bien évidemment un prétexte bidon : tout le monde sait que la famille qui possède les 4 Leclerc du département ainsi que celui de Pau est une des plus grosses fortunes du département, et que chaque année elle est citée en tête au palmarès des plus gros chiffres d'affaires.
La vraie raison, c'est qu'ils ont dénoncé les salaires et les conditions de travail, ce qui est inadmissible pour ces patrons qui voudraient régner en maître sur leurs employés.
Mais, ils n'ont pas dit leur dernier mot...