Les postiers en ont ras la casquette

En grève depuis 12 jours, les facteurs de Balma, en banlieue est de Toulouse refusent le projet de « délocalisation » de leur activité sur deux autres établissements, situés de l'autre côté du périphérique. Pour La Poste, c'est d'abord une juteuse opération immobilière qui se profile et l'occasion, au passage, de supprimer quelques emplois comme elle le fait à chacune de ces « réorganisations » que tous les facteurs subissent depuis des années.

La détermination des grévistes à ne pas se laisser déplacer comme des pions a, à juste raison, justifié la solidarité active des postiers d'autres sites. Ainsi jeudi 5 mars, plus d'une centaine de postiers de Toulouse et de sa banlieue se sont retrouvés pour manifester devant et dans les locaux de la direction départementale de La Poste, en grève à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-SUD.

Quels que soient leurs établissements, les facteurs ne s'en sont pas laissé conter par le bla-bla habituel de la direction. « On est là pour tout ! » : emplois supprimés, épuisement au travail, accidents à répétition, mépris de l'encadrement. Une mobilisation réussie qui en appelle d'autres.