Freescale (ex-Motorola) - Toulouse : Les travailleurs n'abdiquent pas20/01/20102010Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Freescale (ex-Motorola) - Toulouse

Les travailleurs n'abdiquent pas

AG, débrayages, et un jour de grève ont montré que les travailleurs ne désarmaient pas en ce début d'année 2010.

C'est le 22 avril 2009 que la direction de Freescale (ex-Motorola) annonçait son intention de licencier tout le secteur de la production du site de Toulouse, c'est-à-dire 821 salariés sur les 1600 que l'entreprise comptait encore. Parallèlement, le secteur téléphonie a été fermé, avec 270 licenciements à la clé.

Début septembre, la grève a pratiquement paralysé la production pendant cinq semaines. Pour majoritaire qu'il ait été chez les ouvriers, ce mouvement est resté isolé. Les grévistes n'ont pas obtenu ce qu'ils demandaient, mais ils ont eu quand même une augmentation sensible de la prime de départ. Les plus bas salaires ont ainsi vu leur indemnité multipliée par deux.

Malgré la pluie d'avertissements qui a suivi la fin de la grève et la demande de licenciement d'un délégué (refusé par l'inspection du travail et une majorité du Comité d'Entreprise), l'agitation n'a cependant pas cessé dans les cinq équipes de production, et la fraternité des grévistes est intacte.

Lundi 11 janvier, une AG a regroupé 140 travailleurs, essentiellement des deux équipes de production en 2x8. Une journée complète de grève a été votée pour jeudi 14 la nuit et vendredi 15 en 2x8 : la participation fut bonne. La revendication a été redéfinie de la façon suivante : une prime fixe de 60 000 €, plus 6 mois de salaires, le calcul de l'Indemnité Conventionnelle identique à celle des cadres (bien plus avantageuses), et un dispositif de type préretraite pour les seniors. La mobilisation s'est poursuivie sur les deux équipes de week-end par des AG et des débrayages.

Il s'agit de maintenir la pression pendant toute la procédure officielle de validation du plan dit "social". Et on peut parier que d'ici la fermeture, la morgue patronale fournira bien d'autres occasions pour que la colère des travailleurs se manifeste à nouveau.

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