Une polémique indécente après l'expulsion des Roms

À la fin du mois de novembre, les familles roms qui campaient, dans des conditions de vie épouvantables, sur l'île du Ramier à proximité du Conseil Régional ont été expulsées par les CRS accompagnés de bulldozers qui se sont empressés de détruire, outre les abris de fortune, les quelques affaires personnelles qui s'y trouvaient encore : vêtements, literie, jouets des enfants. Depuis cette expulsion-destruction, les restes du campement sont toujours sur place. Mairie et État, désormais du même bord politique, ne trouvent rien de mieux à faire que de se renvoyer la balle pour savoir... qui va nettoyer !

Pour s'en prendre aux plus faibles et cacher la misère qu'ils ne veulent pas voir sous leurs fenêtres, ils n'ont, en revanche, eu aucun mal à s'entendre. Quant aux solutions de relogement proposées par la mairie, elles n'ont concerné que sept familles sur trente, et encore dans des appartements trop petits. Pour les autres, c'est toujours la galère et la précarité. Et là aussi, Mairie et État, main dans la main n'en ont que faire !

Alors, leur polémique actuelle sur le nettoyage de leurs basses oeuvres est indécente.