MA France – Aulnay-sous-Bois (93) : Des travailleurs soudés dans leur combat31/05/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/05/P12-1_Gr%C3%A9vistes_MA_Fr_-_Aulnay_devant_porte_B3_de_lusine_STellantis_Poissy_-_23-05-24_C_LO_.jpg.1200x675_q85_box-075800525_crop_detail.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Brève

MA France – Aulnay-sous-Bois (93)

Des travailleurs soudés dans leur combat

Illustration - Des travailleurs soudés dans leur combat

La lutte des travailleurs de MA France, usine d’emboutissage à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, qui fournissait à 80 % Stellantis, continue. Ils se sont mis en grève le 16 avril, lorsqu’ils ont compris que MA France, de connivence avec Stellantis, avait décidé de déposer le bilan d’ici quelques mois.
Le départ du mouvement avait pris de court Stellantis, qui avait dû mettre des milliers de travailleurs au chômage sur les trois sites de Poissy, Hordain et Luton en Angleterre. Il a fallu trois semaines à la direction pour redémarrer Poissy, et Hordain ne fonctionne toujours qu’à mi-régime. Cela démontre à quel point les activités des travailleurs sont liées et comment une communauté d’intérêt les lie. C’est leur force.

Les patrons ont voulu impressionner les travailleurs en accélérant le dépôt de bilan avec liquidation complète le 13 mai. Les licenciements doivent être prononcés dans les 21 jours. Mais la détermination à ne pas se laisser licencier sans faire payer leurs patrons reste forte et mercredi 22 mai, ils se sont rassemblés devant l’immeuble de la Plateforme automobile, près de l’Arc de Triomphe qui recevait un parterre de patrons de la filière. Le jeudi suivant, 80 travailleurs sont allés distribuer un tract à ceux de l’usine de Poissy où ils ont été bien reçus.

L’État s’est senti obligé de nommer un médiateur, et une première rencontre a eu lieu jeudi 23 mai. Le 28, un commissaire-priseur s’est présenté pour un inventaire, en voulant faire souder les portes des ateliers. Il a dû repartir lorsque les travailleurs lui ont expliqué gentiment que pour l’instant l’usine est sous leur garde et que tout sera rendu aux patrons… dès qu’ils auront payé ce qu’ils doivent aux salariés. 

C’est dans cet état d’esprit qu’était attendue la deuxième visite du médiateur et que se préparent de nouvelles actions.

Partager