Gares d’Île-de-France : Grève au ménage12/07/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/07/IMG-20200516-WA0001.jpg.420x236_q85_box-0%2C461%2C1200%2C1136_crop_detail.jpg

Brève

Gares d’Île-de-France

Grève au ménage

Illustration - Grève au ménage

Depuis le 1er avril, le marché du nettoyage des gares de banlieue des lignes de transilien L, A et J, géré auparavant par l’entreprise USP, a été gagné par Challancin. Les travailleurs du secteur sont majoritairement restés et ont donc changé d’employeur. Ce nouvel employeur a dégradé les conditions de travail de 87 salariés chargés de nettoyer les gares. Loin de l’accepter, la majorité s’est mise en grève depuis lundi 8 juillet.

Les grévistes se sont regroupés à plus d’une trentaine en gare Saint-Lazare pour faire connaître leur mouvement aux cheminots, aux salariés des autres entreprises de ménage ainsi qu’aux voyageurs et ont reçu des gestes de soutien. Ils dénoncent le versement des salaires au 5 ou 6 du mois, au lieu du 1er comme c’était le cas auparavant. De plus, la prime de panier repas n’est plus payée. En revanche, le paiement de la mutuelle obligatoire est bien prélevé sur leurs salaires, mais les travailleurs n’en bénéficient pas, ce qui les empêche de se soigner correctement. Enfin, ils grévistes dénoncent l’augmentation de la charge de travail et le comportement irrespectueux de la direction, qui refuse de reconnaître les délégués syndicaux élus en 2022, utilisant un argument fallacieux : les chantiers d’USP ayant été découpés en trois lots, l’entreprise n’aurait pas d’obligation légale vis-à-vis des délégués.

Cette division en lots n’est qu’une manière de diviser les travailleurs pour les affaiblir, tirer les conditions de travail vers le bas et augmenter les profits de ces entreprises. La réponse unitaire des travailleurs de Challancin qui refusent de se laisser diviser et de voir leurs conditions de travail régresser est la seule qui vaille. Ils ne peuvent se faire respecter que s’ils se battent ensemble, contre leurs ennemis communs : les patrons des entreprises sous-traitantes et ceux des donneurs d’ordre.

Partager