Fin de la grève

Après 25 jours de grève, les salariés de l'hôpital privé Francheville ont décidé de reprendre le travail. Jusqu'au bout, la direction a manœuvré pour ne lâcher que des miettes alors que les travailleurs de la clinique demandaient un minimum de 100 euros net d'augmentation de salaire pour tous.

Le directeur de la clinique comme le propriétaire, le Groupe Bordeaux Nord Aquitaine, ont pendant longtemps fait mine d'ignorer le mouvement. Mais l'ampleur de la grève comme sa durée ont eu raison du mépris de cette direction. Pendant près de 4 semaines, un étage entier de la clinique a dû fermer et 1000 opérations ont été déprogrammées ou reportées.

La hiérarchie a aussi multiplié les pressions individuelles sur les salariés pour reprendre le travail, la direction annonçant à plusieurs reprises qu'elle conditionnerait ses maigres concessions à la reprise de l'activité. Mais pendant ces 4 semaines de mouvement, les grévistes ont tenu bon, se retrouvant chaque jour à plusieurs dizaines, par tous les temps, sur le piquet de grève situé devant l'hôpital. Au-delà des augmentations de salaires réclamées, ils étaient fiers de tenir tête face à une direction arrogante et méprisante.

Le 4 décembre, lors des dernières annonces de la direction aux délégués du personnel CGT et CFDT, une partie des grévistes se sont joints aux représentants du personnel. Il leur a été proposé le versement de différentes primes à hauteur de 77 euros brut par mois à compter du 1er janvier 2025, une prime de 180 euros pour la fin de l'année 2024 ainsi que l'étalement du prélèvement des jours de grève sur plusieurs mois.

Si pour de nombreux grévistes, le compte n'y est toujours pas, ce mouvement aura permis aux travailleurs de relever la tête face à GBNA et de créer des liens qui compteront pour l'avenir.