une violence à l'image de cette société

Ces dernières semaines ont été marqués en Guyane par une recrudescence des faits divers violents, notamment à Saint Laurent du Maroni.  Mardi, le personnel de plusieurs écoles du quartiers Vampire s’est mis en droit de retrait après avoir assisté à des impacts de balles.

La municipalité en a appelé à l'Etat pour plus de sécurité, plus de forces de l'ordre, et a été jusqu’à déployer une banderole à l'entrée de la ville "attention vous entrez dans une zone de non droit".

Cette violence est évidemment insupportable au quotidien, et c'est dans les quartiers les plus pauvres qu'elle explose ; les travailleurs en sont les premières victimes. Penser que l'Etat se soucie de la sécurité de la population en Guyane, pas plus qu’en métropole, c'est se bercer d'illusions.

Et il y a aussi la petite musique anti-étrangers qui supposerait que la délinquance serait le fait des étrangers. Ce qui est abject !

Pour faire face à cette situation, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, sur leur solidarité, sur leurs liens dans les quartiers et sur leurs lieux de travail et sur leur organisation. Et cela doit s’appuyer sur l’idée que les travailleurs doivent combattre par tous les moyens cette société et toutes ses valeurs pourries d’individualisme et de recherche du profit à n’importe quel prix, la vie humaine ne valant pas cher !

Les voyous et autres malfrats n’ont rien inventé. Ils ne font qu’appliquer, à leur petite échelle locale, ce que les maitres du monde (USA, France, etc.) appliquent à des pays entiers.

Au final c’est en mettant à bas cette société capitaliste que les travailleurs pourront se débarrasser définitivement de ce cortège de violences et de souffrances humaines.