Musée du Louvre (Paris) : Braqueurs en gros et au détail29/10/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/10/3405557164_95a201e210_b.jpg.420x236_q85_box-0%2C35%2C1024%2C611_crop_detail.jpg

Brève

Musée du Louvre (Paris)

Braqueurs en gros et au détail

Illustration - Braqueurs en gros et au détail


Le cambriolage spectaculaire au Musée du Louvre, dimanche 19 octobre au matin, a suscité un flot de commentaires indignés sur le fait que les biens publics et les trésors nationaux ne seraient pas protégés. Ainsi, le plus grand musée du monde serait ouvert à tous les vents et à tous les vols, l’orgueil national serait piétiné et l’histoire de France profanée. 

Ce n’est pas la première fois que des vols sont commis dans des musées publics, des vols facilités par le manque de crédits, d’entretien, de personnel, de dispositifs de sécurité découlant de la baisse continue des moyens dévolus aux musées. Le personnel du Musée du Louvre était en grève le 16 juin, contre une diminution de 200 emplois alors que la fréquentation est en augmentation constante. Des salles doivent même être fermées au public certains jours, faute de gardiens. Les syndicalistes et jusqu’à la Cour des comptes ont souligné un « niveau d’obsolescence inquiétant », qui étaient les mots de la conservatrice du Musée elle-même, à son arrivée en 2021.

Manifestement, l’État a d’autres chats à fouetter et utilise l’argent public à d’autres fins. La culture subit donc les mêmes restrictions que tous les autres services publics. Et le butin des voleurs du Louvre, quelques dizaines de millions d’euros, est peu de chose au regard des dizaines de milliards « économisés » chaque année sur les services utiles à la population.

Comparés aux familles milliardaires régnantes, qui pillent les fonds publics, ces briseurs de vitrine sont du menu fretin.

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