Nord-Gironde : fin du ramassage des poubelles en porte-à-porte : Un recul pour les travailleurs et les usagers17/12/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/12/poubelles.1.jpg.420x236_q85_box-0%2C19%2C1600%2C919_crop_detail.jpg

Brève

Nord-Gironde : fin du ramassage des poubelles en porte-à-porte

Un recul pour les travailleurs et les usagers

Illustration - Un recul pour les travailleurs et les usagers

Un syndicat intercommunal du Nord-Gironde a décidé de renoncer au ramassage des poubelles en porte-à-porte au profit de bennes installés en des points d’apport collectif. Le nouveau système a commencé à entrer en vigueur en octobre 2023 et est appelé à se généraliser à 137 communes en 2027.

Cette mesure va particulièrement toucher les habitants des zones rurales, et les plus éloignés des points de collecte. Sans compter ceux qui ne pourront pas s’y rendre faute de véhicule ou de possibilité de déplacement. Les points de collecte impliquent de fait d’avoir une voiture et impactent particulièrement les personnes âgées ou malades. Seule exception prévue : les personnes à mobilité réduite, mais encore leur faut-il faire une démarche en mairie pour se signaler.

Les bennes sont munies de trappes commandées par une carte magnétique qui enregistre le nombre de sacs introduits par chacun. L’objectif avoué est d’introduire progressivement le paiement au nombre de sacs. Les instigateurs de ce système osent parler de « responsabilisation » en faveur de la réduction des déchets des usagers. C’est en fait un dispositif injuste vis-à-vis des familles nombreuses, et qui pénalisera particulièrement les milieux populaires. Il ne peut conduire qu’à une dépose sauvage à côté des containers, chose qui ne se produisait pas avec les poubelles individuelles. En Dordogne, où cette redevance dite « incitative » est déjà en place, un certain nombre d’usagers en viennent à déposer leurs sacs dans les bacs charentais.

Quoi qu’il en soit, ce nouveau système ne peut qu’aggraver les conditions de travail des agents de ramassage, avec le risque d’une perte d’emplois à terme. Plusieurs associations locales militent pour l’abandon de ce dispositif, ainsi que la CGT Gironde. A juste titre !

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