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Brève
Orange Philippe Auguste (Paris)
Un fauteuil pour deux
Dans les plans de déménagement de la direction, le coefficient de densité prévu est de 0,6, ce qui fait à peu près un bureau pour deux. Nous, notre
calcul va à peu près dans le même sens : avec la modernisation et les progrès techniques, il serait logique de ne plus travailler qu'à mi-temps, 15 à 20 heures par semaine maximum, et avec un salaire nettement plus élevé que nos salaires actuels, puisque notre travail est de plus en plus productif.
Quant aux bureaux, on est d'accord : en travaillant à mi-temps, on peut bien partager un bureau à deux !
Le capitalisme c'est la guerre
Toujours en pointe dans le domaine des grandes déclarations conquérantes, la PDG d'Orange explique qu'il lui faut des capitaux pour investir et espérer atteindre la "taille critique » pour contrecarrer les concurrents à l'échelle européenne. "Il faut un cadre qui ne s’attache pas qu’à l’intérêt du consommateur, mais qui favorise l’investissement" explique-t-elle dans la presse économique.
Et les troupes de cette guerre... c'est nous, les petites mains d'Orange, que l'on presse, mute, bloque, déménage, harcèle, vire, pour leur gagner
des parts de marché et accumuler des profits. Dans cette logique concurrentielle, notre situation à tous ne peut qu'empirer, progressivement ou par à coups. La seule perspective positive est de sortir de cette logique du profit, pour organiser, avec tous les salariés, une société réellement fraternelle, , qui ne reposerait pas sur la guerre économique.
(extrait du bulletin LO)