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Brève
Philharmonie de Paris (Paris 19e)
La guerre s’invite au concert

Le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris a été perturbé jeudi 6 novembre, par un groupe de quatre personnes qui ont déclenché des fumigènes et distribué des tracts. Quoi que l’on pense de ce type de manifestations, elles n’ont pu surprendre personne.
Chaque événement impliquant d’une façon ou d’une autre l’État d’Israël donne lieu à des manifestations pour dénoncer le génocide à Gaza. Depuis des semaines, des associations propalestiniennes et des artistes demandaient l’annulation du concert et la CGT de la Philharmonie de Paris réclamait une prise de parole de la direction de l’institution pour dénoncer les massacres à Gaza. Mais la ministre de la Culture Rachida Dati interdisait la moindre contestation, déclarant : « Aucun prétexte à l’antisémitisme ! », comme si la critique de la politique du gouvernement d’Israël et de sa guerre d’extermination à Gaza était de l’antisémitisme.
Pour clore ce qui était présenté comme un « événement purement culturel », l’hymne national israélien a été joué, ce qui a fait se lever une bonne partie de la salle et gêné ceux qui étaient venus pour la musique. Ce concert était bien un événement politique où s’est à nouveau exprimée la solidarité du gouvernement français et d’une large partie du spectre politique envers l’État israélien.
Malgré la reconnaissance de la Palestine par Macron et le fait que l’ONU accuse Israël de génocide, l’injonction au soutien à l’État israélien reste de mise sous peine de se faire traiter d’antisémite.