Plaine Commune Habitat – Saint-Denis (93) : En grève et en colère09/07/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/07/800px-La_Plaine_Saint-Denis.jpg.420x236_q85_box-0%2C38%2C800%2C489_crop_detail.jpg

Brève

Plaine Commune Habitat – Saint-Denis (93)

En grève et en colère

Illustration - En grève et en colère

Mardi 25 juin, plus de 130 employés de l’office HLM Plaine Commune Habitat (PCH) étaient en grève. L’office dépend de la communauté d’agglomération et gère, entre autres, les HLM municipaux de Saint- Denis et de six autres villes.

Une partie des employés ont reconduit la grève le lendemain. Ils dénoncent l’aggravation de leurs conditions de travail, les salaires trop bas et une direction autoritaire, qui veut accroître la charge de travail sans augmenter les salaires. Auparavant, les gardiens d’immeuble étaient exemptés en partie du nettoyage des cages d’escalier et des halls. PCH a généralisé depuis quelques années des points de collecte d’ordures aux abords des immeubles et jusqu’à présent le nettoyage de ces abords était confié à une société prestataire privée. Il faut enlever les sacs poubelle surnuméraires, les bouteilles laissées vides devant le tri de verre et nettoyer les trottoirs. Le coût de ce nettoyage s’élève pour la communauté d’agglomération à plus de 1 million d’euros. PCH veut maintenant confier ce travail aux gardiens d’immeubles sans prendre en compte les nombreuses alertes des gardiens, leur âge et leur état de santé.

C'est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, d’autant que le nombre de gardiens ne cesse de baisser : de 192 en 2021, ils ne sont plus que 161 actuellement. Quand l’un d’entre eux est malade, la direction exige d’un autre travaillant à proximité qu’il effectue le travail de l’absent. 

Cerise sur le gâteau, la direction a omis de prévenir le personnel de l’agression de l’un de ses membres, au Franc-Moisin, site situé à hauteur du Stade de France. Il est de règle d’alerter l’ensemble du personnel et de se rassembler devant l’immeuble du gardien agressé pour montrer son soutien. Mais Jeux Olympiques obligent, la direction a préféré muter le gardien et cacher l’information. Mal lui en a pris, et les grévistes étaient nombreux mercredi 26 juin devant la loge du gardien agressé. 

Ils ont choisi la seule manière de se faire respecter et entendre.

Partager