Rougié Sarlat : 10e jour de grève contre la fermeture06/12/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/12/image.png.420x236_q85_box-74%2C0%2C1712%2C922_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rougié Sarlat

10e jour de grève contre la fermeture

Illustration - 10e jour de grève contre la fermeture

Depuis le lundi 25 novembre, les travailleurs du site de Rougié à Sarlat sont en grève. Ils ont installé un piquet de grève avec barnum devant l'usine, se relayant jour et nuit pour bloquer toute sortie des camions. 

Mi novembre, le groupe Euralis a annoncé la fermeture de l'usine qui produit du foie gras. Alors que l'usine comptait 152 travailleurs en 2018, année d'un précédent plan "social", les 73 travailleurs restant seront mis à la porte en avril 2025. Euralis leur propose le choix entre France Travail, le chômage, ou un reclassement dans d'autres usines du groupe... à 300 kilomètres de chez eux !

Comme tous les patrons qui ferment des usines, Euralis se plaint de la crise pour justifier son plan social. Mais la grippe aviaire ou la baisse de la demande ont bon dos, Euralis a eu un chiffre d'affaires de 1,5 Milliard d'euros en 2023 et un bénéfice de 91 millions d'euros. La coopérative est présente dans 16 pays et compte 3 500 salariés rien qu'en France. Depuis des décennies, Euralis rachète des entreprises et ne cesse de développer ses investissements dans de nouveaux secteurs comme les panneaux photovoltaïques ou les semences.

C'est en partie le travail des ouvriers de Rougié qui a permis à Euralis d'accumuler du cash pour grossir toujours plus. Avec tout l'argent que le groupe s'est fait sur leur travail, il aurait largement les moyens de payer les ouvriers licenciés de Rougié... jusqu'à la retraite.

Sur leur piquet, les grévistes ont reçu de nombreuses marques de soutien de la population, en particulier mercredi 4 décembre où un repas de foie gras et de canard a réuni une centaine de participants.

Les travailleurs de Rougié réclament des indemnités supra-légales supérieures au précédent plan social de 2018. Pendant plus de vingt ans, les actionnaires d'Euralis se sont gavés sur leur travail, ils ont bien raison de pas se laisser plumer sans réagir !

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