Roumanie : élections annulées

Deux jours avant le second tour de l’élection présidentielle, la Cour constitutionnelle roumaine a annoncé qu’elle invalidait le résultat du premier tour, sous prétexte de « déstabilisation par des cyberattaques » et « d’ingérences étrangères ». C’est l’aveu, peu démocratique, que le candidat arrivé en tête au 1er tour et donné vainqueur pour le second, Calin Georgescu, un ultranationaliste sans parti, n’était pas prévu au programme.

Dans ce pays, où les armées américaine et française construisent de grandes bases, ce qui déplait à la Cour constitutionnelle, ce ne sont pas les idées réactionnaires mais la démagogie prorusse du candidat qui avait affirmé vouloir sortir la Roumanie de l’Otan et de l’UE.

Qualifié pour le second tour, Georgescu a pourtant vite fait marche arrière pour montrer patte blanche à l’impérialisme, montrant qu’à défaut d’être un politicien des partis traditionnels, il maîtrise aussi bien qu’eux l’art de retourner sa veste.