Des débrayages qui font du bien

Mercredi 20 novembre, dans le secteur des Packs batterie de Stellantis Poissy, où sont assemblées les batteries des voitures électriques, le contremaître a prévenu que la production serait concentrée sur trois jours. La direction voudrait alors envoyer de force ces ouvriers sur la chaîne au Montage les deux derniers jours de la semaine pour palier le manque d’effectif qu’elle a elle-même créé. Après avoir eu de vives discussions avec le chef, quasiment tous les 18 ouvriers se sont mis en grève toute la journée.

Par ailleurs, jeudi 21, suite aux chutes de neige la direction a libéré les ouvriers de fabrication à 18 h 30 au lieu de 20 h 25, à l’exception de ceux de l’Emboutissage. Elle voulait les faire travailler jusqu’à 21 h (au lieu des 22h prévus), en refusant de payer l’heure en moins. Une dizaine d’ouvriers ont quitté l’usine en se déclarant en grève : « pas payé pour pas payé, mieux vaut partir comme les copains à 18 h 30 ». Décision salutaire vu l’état des routes.

Et vendredi 22, quand la direction a annoncé que l’heure non faite la veille ne serait finalement pas payée, 35 ouvriers du Montage ont décidé de débrayer plusieurs heures en signe de protestation.

Trois débrayages en une semaine, ça ne s’était pas vu depuis longtemps, qui montre qu’un certain nombre de travailleurs ne sont pas prêts à se laisser faire sans réagir, un signe est encourageant pour les batailles futures.