En lutte pour les salaires

Jeudi 9 janvier, près de 500 salariés ont débrayé sur le site de Thales à Mérignac. La raison de leur colère : les annonces de la direction concernant les salaires. Alors que Thales bat des records de profits, la direction a annoncé des augmentations allant de 0%, pour l'entité Thales Alenia Space à environ 1.6% pour les entités les mieux loties. Sur le site de Mérignac, où travaillent essentiellement des salariés d'AVS et de DMS, les annonces - 30 euros d'augmentation générale pour les mensuels, 1,6% à la tête du client pour les autres - ont été vécues comme une provocation, des miettes jetées aux salariés alors que l'entreprise, qui fait deux milliards de bénéfices, a versé un milliard en dividendes et en rachat d'actions aux actionnaires, parmi lesquels les milliardaires de la famille Dassault, et que les directeurs ont obtenu pour bons et loyaux services des centaines de milliers d'euros d'actions gratuites ! 

Jeudi 9 janvier après-midi, les salariés des deux entités se sont retrouvés au coude à coude pour exiger leur dû. Après une assemblée générale commune, où ils ont démontré que la division entre entités ne marchait plus, ils ont envahi la salle de négociation. Le lendemain, la direction de Thales annonçait que le budget des augmentations passait à 2%. C'est encore loin des 4% revendiqués mais en deux heures de grève, la direction a reculé de 0,4%... la voie pour obtenir satisaction est toute tracée.