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Brève
Violences contre les femmes
Le produit d’une société d’oppression
Lundi 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes, le Premier ministre Michel Barnier a promis un plan de bataille après le choc du procès de Mazan. Cela se résume à quatre mesures : l’expérimentation et le remboursement par la Sécurité sociale de kits de détection pour lutter contre la soumission chimique, la généralisation du dépôt de plainte dans les hôpitaux (s’ils possèdent un service d’urgence ou de gynécologie, ce qui est de moins en moins le cas), un renforcement de la formation des policiers chargés de l’accueil des victimes et l’ouverture d’une Maison des femmes dans chaque département pour 2025.
Le déblocage de 7 millions de crédits a été annoncé pour mettre à l’abri les victimes de violences conjugales, ce qui élèvera à 20 millions le budget de l’aide universelle d’urgence. En comparaison des 2,6 milliards d’euros que les associations estiment nécessaires, c'est dérisoire. Une mission interministérielle a annoncé qu’en 2022, 270 000 femmes avaient déclaré avoir subi des violences sexuelles et/ou physiques, et depuis janvier 2024, 122 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Il y avait donc bien des raisons de crier son indignation lors des manifestations du 23 novembre et de la journée contre les violences le 25 novembre.
Les violences faites aux femmes sont un fléau social profond. Contre lui il faudrait déjà que le gouvernement débloque des moyens sérieux pour protéger les femmes, les accueillir dignement, et les soustraire à leurs bourreaux.
La société est bâtie sur des inégalités, sur la domination et l’exploitation et les femmes sont infériorisées. Le combat des femmes et de tous ceux que cette oppression révolte, un fléau dont les causes sont enracinées dans la société, ne pourra être mené jusqu’au bout que s’il rejoint celui de tous les opprimés, pour une société communiste, débarrassée de toute forme d’inégalité et de violence