Vitry-sur-Seine (94) : La chasse aux pauvres22/04/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/04/Sans_titre_wcem9Pn.jpeg.420x236_q85_box-1%2C0%2C300%2C168_crop_detail.jpg

Leur société

Vitry-sur-Seine (94)

La chasse aux pauvres

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Photo 20 minutes

Mercredi 17 avril, l’évacuation par la police des 300 sans-abri du squat de Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne a commencé. Le site, d’anciens bureaux inutilisés, a compté jusqu’à 450 personnes, dont de nombreux travailleurs et des enfants scolarisés. Beaucoup avaient déjà été chassés d’une ancienne cimenterie de l’Île-Saint-Denis, elle aussi transformée en bureaux puis abandonnée, toute proche du Village olympique.

Cette infamie est la suite des expulsions qui se sont multipliées à l’approche des Jeux Olympiques, comme le dénoncent les 80 associations du collectif Le revers de la médaille. Chaque semaine, en région parisienne, un camp ou un squat collectif est démantelé par la police.

Le gouvernement a créé en 2021 un système visant à disperser sur le territoire les demandeurs d’asile sans domicile, élargi ensuite à l’ensemble des SDF. Il prétexte maintenant qu’il n’y aurait pas assez de place dans les hôtels pour les héberger durant la coupe du monde de rugby et les JO. Il est probable que des hôteliers habitués à faire leur chiffre grâce aux dispositifs d’hébergement d’urgence espèrent multiplier leurs gains avec l’afflux de touristes… Mais ce prétexte est mensonger car peu de SDF ont été hébergés dans des hôtels.

Comme tous les États ayant organisé ce genre d’évènements sportifs avant lui, l’État français chasse les pauvres pour faire place nette à l’approche des Jeux Olympiques.

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