Communiqué
Toulouse (Haute-Garonne)
Communiqué de Sandra Torremocha sur le jugement rendu au procès AZF
32 morts, 20 000 blessés graves, des paralysés, des aveugles, des sourds, 60 000 appartements touchés, la quart d'une ville endommagé, et ... pas de coupable : voilà le jugement rendu dans le procès AZF.
Cette relaxe générale des prévenus dans le procès de l'explosion de l'usine AZF a abasourdi et révolté à juste titre les victimes, leurs familles et plus généralement la population des quartiers sinistrés.
Les peines demandées étaient déjà insignifiantes, et ne concernaient que les seconds couteaux et pas le vrai responsable, le donneur d'ordre TOTAL. Mais même ce minimum leur a été épargné.
Tout aussi ahurissants sont les attendus du jugement qui met en cause les manquements graves à la sécurité et les entraves de Total et de sa Commission d'Enquête Interne à la justice. Et le tribunal conclut ... à la relaxe.
Il faut croire que Total est au dessus de la justice, au dessus de la police, au dessus des lois. Total a donc tous les droits. Total est la première puissance industrielle européenne, là est le vrai pouvoir. Ce sont ces grands groupes industriels et financiers comme Total qui dirigent la société en coulisses.
Cette dictature est déjà insupportable quand elle se traduit par des vagues de licenciements et la ruine de régions entières. Elle est révoltante quand elle fait exploser une usine en ravageant le quart d'une grande ville.
Le procès devait être pédagogique. D'une certaine façon il l'a été. La conclusion de cette infamie, c'est que la population devra rendre la justice elle-même, par ses luttes et ses mobilisations, en imposant son contrôle direct sur les agissements et les décisions de tous ces grands groupes pour les empêcher de nuire.